Tribune libre d’octobre 2022
Solidarité et restauration scolaire
La tarification sociale des cantines consiste à proposer des tarifs progressifs aux familles selon leurs revenus et le nombre d’enfants dans le foyer, plus communément appelé le Quotient Familial (QF).
Or, d’après les statistiques de l’Etat, les enfants des familles défavorisées sont deux fois moins nombreux à manger à la cantine que les autres enfants. Mettre en place une tarification sociale des cantines assure à chaque enfant scolarisé au moins un repas équilibré par jour. C’est aussi anticiper et réduire les risques d’impayés pour les collectivités et les recours à l’aide sociale d’urgence, souvent difficiles à envisager et ponctuels.
En France, le seuil actuel de pauvreté est fixé à 1 102 euros pour une personne seule et à 2 314 euros pour un couple avec deux enfants de moins de 14 ans.
A Léognan, le tarif minimal de cantine est de 2,27 euros pour un QF égal ou inférieur à 594 euros, ce qui fait un revenu de 1188 euros pour un parent avec 1 enfant à charge ; avec 2 enfants il faut 1 782 euros. Il arrive de plus en plus souvent que ce revenu soit bien inférieur. Les recours à l’aide d’urgence pour la cantine sont récurrents et s’amplifient d’année en année.
Avant l’aide mise en place par l’Etat pour les communes de moins e 10 000 habitants accompagnant l’instauration du dispositif « la cantine à 1 Euro », bien d’autres communes se sont engagées dans cette voie, faisant un effort financier conséquent certes, mais efficace et pérenne pour lutter contre la précarité.
Pourquoi pas Léognan ?
Marie Viguier, Catherine Joubert, Carole Ourmières, Jean-Marc Guinot, Johann Arroseres