Le budget 2024 et ses dérives
À la lecture du compte administratif 2024 de la commune, nous souhaitons attirer votre attention sur certains chapitres qui pour nous suscitent des interrogations quant à la transparence et la rigueur de ce budget :
- Les frais de contentieux ont été multipliés par 17 en un an. 29 000€ alors que 13 000€ étaient prévus au BP.
Un tel bond traduit-il une absence totale d’anticipation ou bien une volonté de minorer les chiffres au Budget Primitif (BP) ? Dans les deux cas, c’est très préoccupant.
- Les dépenses d’entretien des réseaux ont explosé, passant de 11 000€ en 2023 à 77 000 € en 2024, alors que 30 000 € étaient prévus et votés au BP.
Comment de telles dépenses n’ont elles pas pu être anticipées ?
- Les dépenses en carburant ont augmenté de 19% alors que le prix a baissé en 2024. Incohérence manifeste.
- Les catalogues et imprimés enregistrent une hausse de plus de 500 %, multipliés par 6 par rapport à 2023. Pour quels supports ? Quels volumes ? Quel impact ?
- Les frais de déplacements et de voyages du personnel communal ont été multipliés par 4 : 12 000 € dépensés, alors que seulement 500€ étaient inscrits et votés au budget. Ce n’est plus une erreur d’appréciation, c’est un passage en force.
- La ligne budgétaire intitulée « divers » (chapitre 6238), fourre-tout budgétaire par excellence, connaît une hausse conséquente, passant de 300 € prévus au BP à plus de 11 000 €, sans aucun détail communiqué. Un bond colossal sur une ligne très peu lisible par nature. Ce n’est plus un défaut de lisibilité, c’est une opacité assumée.
Et pendant ce temps-là, le budget alloué à l’entretien et à la réparation de la voirie, qui est un sujet de préoccupation quotidienne pour les léognanais, a été divisé par 15, soit 1 400€, réduit à peau de chagrin, à peine le coût d’un panneau publicitaire.
Soit dit en passant, en investissement pour la voirie, 657 000€ ont été inscrits, seulement un tiers a été engagé.
Ces écarts non anticipés, ces dérives inexpliquées, cette opacité sur certaines lignes, nous conduit à nous poser la question : ce budget est-il sincère ? Car en l’état, nous avons toutes les raisons de douter.
Marie Viguier, Jean-Marc Guinot, Carole Ourmières, Johann Arroseres, Catherine Joubert,